Dans le cadre des enseignements de culture générale, pour les étudiants de l'ESCEM qui avaient décidé de suivre le cours de Vie Syndical dispensé par catherine Genest, deux étudiants ont été invité par le MEDEF de la Vienne aux université d'été du MEDEF : Alexis Nault et Nelly Maréchal.
Je ne peux que souscrire à ce genre d'initiatives. Cela permet de faire tomber bien des idées reçues. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser : "est-ce que cela serait possible à l'université? " Sincèrement, aujourd'hui, je ne pense pas. Les équipes pédagogiques sont-elle prêtes à faire sortir les étudiants des facs, sont-elles prêtes à se délester du boulet idéologique qui est bien souvent le prétexte à un conservatisme néfaste? Je n'en suis pour l'heure pas convaincu.En tout cas, pas pour tous.
Les corporatismes sont fort, et un certain obscurantisme règne. Je prends peut être un racourci, mais je suis disposé à en débattre. Je cherche les libéraux, les Diderot, les Voltaires d'aujourd'hui. Je ne pense pas qu'ils soient dans les facs. L'université devrait pourtant en être truffée ! Mais voilà que je tombe dans les généralités... Je connais certaines individualités qui ont cette ouverture, qui ont cette énergie qu'ils cherchent à transmettre. Mais ils ne sont pas majoritaires...
Alors je sais bien, j'ai encore débattu à ce sujet il y a peu de temps. Une personne me disait : "Mais bien sûr que si, on leur donne un esprit critique aux étudiants". C'est peut-être l'effet recherché, oui... Mais beaucoup développent plutôt un esprit de contestation, pas un esprit critique. La réaction n'existe que pour s'opposer. Beaucoup ne sont même plus capables de faire évoluer leur point de vue quand ils l'ont arrêté. Ce n'est pas avoir l'esprit critique ça.C'est cela l'obscurantisme dont je parlais. Ils prennent une parole puis n'en démorde pas, en font l'alpha et l'oméga de leur pensée.
J'ai eu la chance de mûrir nombre de mes idées, en matière de questions de société, de religion, de droit ou encore sur les rapports humains. Je regrette que ça n'ai été que trop rarement au contact de mes camarades d'amphi, j'aurais voulu, j'aurais du y apprendre plus.
Alors je rêve d'une université, coeur de l'enseignement supérieur, ouverte et ouvrant ses étudiants sur le monde. Je rêve d'une université ou le cours de vie syndicale que j'ai eu la chance de suivre ne se résume pas à quelques éléments factuels et des imitations des guignols de l'info par l'enseignant. Ce cours était bien sympathique, mais là où l'on a quelques heures de cours magistral, les étudiants de l'ESCEM envoient deux des leurs dans les université d'été du MEDEF (ce serait pa mal qu'ils fassent aussi des syndicats de salariés aussi d'ailleurs) qui procèdent ensuite à une restitution devant les autres étudiants et avec les différents parteenaires socio-économiques.
M'enfin...
Au passage, je sais pas ce qu'ils prennent les étudiants à l'ESCEM, mais Alex, sur cette vidéo tu as l'air complètement shooté à la caféine !
Regards d'étudiants de l'ESCEM Poitiers/tours
envoyé par MEDEFtv