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10 janvier 2007 3 10 /01 /janvier /2007 16:00
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S
Emission fort intéressante ma foi. Bon si on regarde au-delà des prises de becs incessantes et le brouhaha indescriptible qui règne parfois sur le plateau, menfin on est habitué. Un des sujets m’a particulièrement interpellé, celui du travail le dimanche. Au risque d’aller à l’encontre de l’orthodoxie socialiste, je suis pour. Avec un certain nombre de garde-fous et de règles incontournables bien sûr. Car je ne crois pas qu’il faille laisser les Français travailler comme ils le veulent. C’est un argument stupide étant donné que dans une entreprise, c’est le patron qui décide qui va travailler quand, et non le salarié. Si on autorise le travail le dimanche et qu’aucun salarié n’accepte de bosser ce saint jour, ne vous inquiétez pas, le patron vous obligera à le faire. <br /> Il faut préciser que si le dimanche est considéré comme le jour de repos hebdomadaire depuis une centaine d’années, le code du travail a fixé un certain nombre de dérogations, dans l’article L 221. Ces dérogations concernent : <br />  Les établissements de vente de denrées alimentaires au détail qui sont autorisés, en application de l'article L 221-16 du code du travail, à donner le repos hebdomadaire le dimanche à partir de midi, avec octroi d'un repos compensateur ; <br />  L'ensemble des établissements figurant sur les listes édictées par les articles L 221-9, L 221-10 et R 221-4-1 du code du travail, admis à donner le repos hebdomadaire par roulement (fabrication de produits alimentaires destinés à la consommation immédiate, hôtels, restaurants, débits de boissons, débits de tabac, hôpitaux.....) <br />  Les établissements qui « en cas de travaux urgents dont l'exécution immédiate est nécessaire pour organiser des mesures de sauvetage, pour prévenir des accidents imminents ou réparer des accidents survenus au matériel ... » sont autorisés à suspendre le repos hebdomadaire pour le personnel nécessaire à l'exécution de ces travaux. <br /> Pour les autres établissements commerciaux, un nombre de 5 dimanche maximum dans l’années peuvent être travaillés. Il existe également un certain nombre de dérogations individuelles fixées par les préfets. D’ailleurs, cet été j’ai travaillé plusieurs dimanche car Bonilait (l’entreprise familiale de Jean-Pierre Raffarin) fonctionne non-stop 24h/24, 365 jours/365. On ne m’a jamais demandé mon avis, remarque si ça n’avait tenu qu’à moi j’aurai travaillé tous les dimanche et jours fériés. <br /> Toutefois ce n’est pas le cas de tous les salariés non étudiants et ceux qui l’acceptent (et ils sont nombreux, quoiqu’on en dise), ne le font pas parce qu’ils en ont rien à foutre de leur famille, mais bel et bien pour gagner plus. Et cela reste pour moi un problème que les gens veuillent travailler le dimanche et la nuit pour arrondir les fins de mois, cela prouve encore une fois la faiblesse du pouvoir d’achat de nombreux travailleurs. <br /> Mais je dois dire que le système québécois m’influence énormément. Ici, les magasins sont ouverts tous les jours en général. Au niveau des horaires de fermeture, c’est entre 17 h et 17 h30 pour la plupart des boutiques, mais certaines grandes surfaces peuvent fermer à 23 h. Et bien sur, les dépanneurs, genre de boutique de station service française, où l’on trouve tous les produits de 1e nécessité (boissons, sandwichs, tabac…) sont ouverts 24 h/ 24. Et ça fonctionne très bien car on y trouve énormément de jeunes qui sont contents de trouver un job pour financer leurs études. <br /> Et je pense qu’en France un tel système pourrait être adopté. Pas partout, je crois que le travail le dimanche doit être réservé avant tout aux services, et non à l’industrie. D’ailleurs, quand on parle de travail le dimanche, comme je disais plus haut, il est loin d’être inexistant à l’heure actuelle en France. <br /> Pas pour n’importe qui non plus. Le travail le dimanche, qu’il s’agisse d’une grande surface ou d’une épicerie de quartier, ne doit pas être permis aux salariés habituels. Car cela aurait tôt fait de les pénaliser et d’arranger les patrons. Je pense qu’il n’est pas normal qu’un salarié ait à travailler le dimanche contre son consentement ou s’il est uniquement motivé par l’appât du gain. Je pense en effet que le travail le dimanche et, éventuellement, tard le soir et la nuit, doit être avant tout être réservé aux étudiants mais également aux chômeurs, dans la mesure où cela ne les pénalise pas dans l’obtention de leurs allocations. <br /> Quant au prix, il va de soit que le travail le dimanche, tout comme celui de nuit ou les jours fériés, devra continuer à être payé le double des jours ouvrables habituels. <br /> Bien entendu, je pense quand même qu’il ne faut pas voir dans le travail le dimanche ou la nuit une panacée, car de toute façon de nombreux commerces n’ont aucun intérêts à être ouverts ce jour là, en tout cas en l’état actuel des mentalités en France. Qu’un touriste veuille faire du shopping le dimanche à Paris, c’est probable, mais qu’une famille aille acheter ses meubles chez Conforama un dimanche, cela déjà moins.
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